Des fouilles archéologiques ont été effectuées sur le terrain destiné à la construction des lagunes. Alors que l'éxistence de nombreuses limites de parcelles s'est trouvée confirmée, une occupation plus développée est apparue dans deux secteurs bien précis :

  • Du côté nord-est du terrain, la voie romaine qui passe sous la RD 463 semble avoir gêné l'épanouissement d'activité sur ses abords (découverte d'un bâtiment maçonné).
  • La partie centrale de l'emprise correspond également à une zone où se croisent de nombreux creusements successifs.
 
 
 
 


La proximité de la voie antique Rennes-Angers explique l'implantation de cet ensemble bâti à l'extrêmité nord-est du chantier. C'est un établissement thermal qui a été découvert. Sa disposition obéit à une logique de circulation qui correspond à un

véritable rituel du bain. On rentre par le vestiaire pour se deshabiller, puis dans une pièce froide (frigidarium) pour acceder à une salle tiède (tépidarium) puis une salle chaude (caldarium). Dans, cette pièce, des baignoires placées contre les murs ou dans des renfoncements permettent de s'immerger dans une eau très chaude. On revient alors dans la salle froide pour descendre cette fois dans un bassin d'eau fraîche.

Les ensembles thermaux peuvent se rattacher à une villa ou fonctionner dans le centre d'une mansio. L'hypothèse d'un relais routier se justifie beaucoup mieux. La découverte des vestiges le long de la voie devient tout à fait cohérente dans ce cadre. L'importance du bâti et la grandeur du bassin froid s'accordent avec un lieu à vocation publique. Argument supplémentaire : l'indication de Sipia sur la table de Peutinger (carte antique du III° siècle). Cet itinéraire routier indique bien les mansiones où l'on peut se détendre, passer la nuit car elles sont équipées de chambres d'hôtes et de thermes.

Aucun élément mobilier n'apporte d'indication sur la période de construction de cet ensemble thermal. L'apparition de cet ensemble ne peut se faire qu'à partir de la seconde moitié du 1er siècle av. JC, époque à laquelle semble avoir été aménagée la voie Rennes-Angers. Comme le mortier n'est pas utilisé avant la seconde moitié du 1er siècle ap. JC, l'édifice n'a pu être mis en place qu'environ un siècle après l'aménagement du pont découvert en 1995. La destruction des thermes et la réutilisation de la salle 1 pour l'installation d'un four a eu lieu ensuite (peut-être au IV° siècle, car le phénomène était courant, suite aux actes de pillage).

Deux structures identiques ont été retrouvées dans la partie haute du terrain. Ces deux structures (fosses quadrangulaires à fond plat) ont servi à faire du feu (surface noircie recouverte d'une couche de charbon de bois). Ce type de structure peut être rattaché à des installations agricoles interprêtées comme des fours à grain semi-enterrés (les céréales étaient décortiquées après une légère torréfaction des grains).

La nécropole découverte en 1985 sur le terrain des sports laissait soupçonner la présence d'une zone d'occupation mérovingienne quelques mètres plus à l'ouest. Nos fours peuvent s'inscrire dans ce contexte, même si leur présence ne fait que renforcer l'hypothèse d'un établissement domestique sans le révèler beaucoup mieux.La présence de la construction antique conforte l'existence d'une occupation antique à l'emplacement du bourg actuel.

 

 

     

 

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